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La crise grecque et l'euro

Cécile Chevré, MoneyWeek, 23 avril 2010

Encore, encore ! Voilà ce que nous hurlent les marchés à propos de la Grèce. Ils veulent du sang, toujours plus. Et du taux qui flambe. Ils sont servis.

Hier, les taux des obligations à 10 ans ont atteint 8,8%. Plus, les secours arrivent, plus les investisseurs font grimper les taux.

Du sang, du sang... et surtout de l'argent pour éponger les flaques
Alors que l'Union européenne faisait la fine bouche sur une intervention concertée et dédaignait la proposition de soutien du FMI, les taux des obligations grecques flirtaient avec les 7%. Puis, les Européens ont fini par s'entendre sur l'idée d'un sauvetage et ont accepté la participation du FMI. Les obligations ont alors grimpé à 7,5%.

Enfin, les sauveteurs se sont mis d'accord sur la somme qui pourrait être accordée à la Grèce. Et le taux des obligations à 10 ans a allègrement franchi les 8% en direction des 9% !

Nous prenons le pari que les investisseurs ne sont toujours pas satisfaits et que le taux des obligations grecques ne va pas s'arrêter en si bon chemin. Pourquoi ? Parce que maintenant que l'argent est sur la table – la France vient d'annoncer qu'elle va débloquer 6,5 milliards – les marchés vont vouloir le voir.

Les marchés ne bluffent pas. Ils sont comme des requins repérant le sang d'une victime. Ils savent quand la victime est sur le point d'y passer. Et là, ils savent que la Grèce est à terre et qu'elle ne pourra faire face à son mur de dettes.

Détenteurs d'obligations grecques, attention à vous !
A ce propos, mettons un peu les pieds dans le plat, les spéculateurs ne sont pas responsables de la chute de la Grèce. C'est pourtant ce que certains – dont pas mal de politiciens – essaient de nous faire croire. Selon eux, la Grèce ne peut pas payer ses dettes car les spéculateurs font grimper le taux des obligations. Mais la réalité est que les marchés font grimper les taux parce que la Grèce ne peut pas rembourser ses dettes.

La Grèce n'a plus qu'un moyen pour se sortir de cette situation : elle va devoir renégocier certaines de ses dettes. En particulier en rééchelonnant certaines de ses dettes court terme contre des dettes de plus long terme. Ce qui veut aussi dire que ceux qui possèdent des obligations grecques vont se faire tondre.

Les spéculateurs ne sont pas responsables de la chute de la Grèce. Certains – dont pas mal de politiciens – essaient de nous faire croire que la Grèce ne peut pas payer ses dettes car les spéculateurs font grimper le taux des obligations. Mais la réalité est que les marchés font grimper les taux parce que la Grèce ne peut pas rembourser ses dettes.

Que va-t-il se passer pour l'euro ?
Rien de bon, c'est du moins ce que nous soupçonnons. George Soros, l'homme qui a parié – et gagné – contre la livre sterling en 1992, annonce rien de moins que la mort de la monnaie unique. Voici ce qu'en disait Jérôme Revillier dans
l'Edito Matières Premières & Devises : "Quand on commence à avoir des spéculateurs comme Soros autour de soi, c'est un signe net que la situation est prête à empirer ! Et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il ne fait pas dans la dentelle. Allant jusqu'à prédire purement et simplement la mort de l'euro si l'Allemagne ne revoit pas ses ambitions à la baisse".

"Il faut dire qu'Angela Merkel ne fait pas non plus dans la douceur en demandant un taux de 5% pour les prêts d'urgence à la Grèce. Ce niveau de taux, selon Soros, ne pourra pas permettre aux Grecs de se sortir du piège dans lequel ils se sont fourrés. Sur ce point, je partage son avis".

Et puis n'oublions pas que la Grèce n'est pas le seul pays sur la sellette. A votre avis, il faudra combien de temps pour que les marchés demandent à voir ce que le Portugal ou l'Espagne ont dans le ventre ?

Face à la montée des pressions, la zone euro pourrait exploser en vol. Mais pas forcément par le départ des pays les plus faibles. La sortie de l'euro ne serait pas une bonne affaire pour eux. Mais des pays, comme l'Allemagne, pourraient claquer la porte, en grande partie pour ménager leurs opinions publiques.

L'Allemagne parce que le bon élève de la zone euro est de plus en plus réticent à sortir le portefeuille pour venir en aide aux pays menacés par la faillite. Le pays a un des budgets les plus sains de la zone euro et aucun problème pour se refinancer. Le retour au deutschemark serait bien plus facile que le retour de la drachme.

Quant à la France, parce que les milliards d'aides à la Grèce creusent un déficit vraiment pas reluisant, notre gouvernement va avoir du mal à justifier ces nouvelles dépenses alors que des mesures de rigueur sont annoncées comme indispensables.

Si l'Allemagne, ou la France, quittaient la zone euro, la monnaie unique deviendrait ouzo plutôt qu'euro...