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L'ECONOMIE EN PREPA HEC
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                   Joël Hermet
Une étude sur les racines, les fondements et les principaux auteurs de la théorie autrichienne a été publiée par Guido Hülsmann, professeur à l'Université d'Angers. 


Voici quelques idées générales développées par deux membres les plus connus de l'école autrichienne : Von Mises et Von Hayek.

Ludwig Von Mises (1881-1973)
  
  • Rôle essentiel de la monnaie dans l’efficacité d’une économie de marché. Théorie des cycles (1912) fondée sur la théorie du capital de Böhm-Bawerk : pour limiter la récession, les gouvernements sont tentés d’augmenter artificiellement la masse monétaire, ce qui aboutit à une récession encore plus forte dans l’avenir.
  • Critique du socialisme (1920) : un gouvernement socialiste ne peut effectuer de calcul économique et donc gérer l’économie. Le calcul économique est basé sur les prix de marché qui agissent en tant que signal. Un prix de marché existe s’il existe un marché, donc s’il existe des propriétaires. Or en régime socialiste l’Etat est par définition le seul propriétaire des facteurs de production => il ne peut y avoir de prix pour les facteurs de production => pas de calcul économique => mauvais investissements => système non viable.
  • Critique de l’interventionnisme : il existe une dynamique des interventions de l’Etat, chaque intervention loin de résoudre le problème posé, engendre de nouveaux problèmes => tentation d’une nouvelle intervention => enfreint les droits naturels. 
  • Méthodologie (L’action humaine, 1940) : il existe 2 branches des sciences de l’activité humaine - l’histoire qui étudie toutes les entreprises humaines dans leur multiplicité et leur variété infinie - la praxéologie étude de l’action humaine en général, sans tenir compte de l’environnement des actes concrets. « L’affaire de l’économie, ce ne sont pas des choses et des objets matériels tangibles, ce sont les hommes, leurs intentions et leurs actions ».
  • La théorie économique a un caractère purement logico-déductif => les lois économiques se déduisent logiquement de l’action humaine individuelle et intentionnée.
  • On peut dégager des lois universelles du comportement humain, du type « une satisfaction présente est préférable à une satisfaction future », « si le prix d’un bien baisse la quantité achetée sera aura tendance à augmenter », « la hausse  de la MM entraîne la hausse des prix ».
  • Différence économie/sciences de la nature : par exemple, la proposition « la hausse de la MM entraîne la hausse des prix » est invérifiable dans les faits, les conditions d’une expérience en laboratoire n’étant jamais réunies.

Friedrich Von Hayek (1899-1992)
  
  • La connaissance : la société est un organisme très complexe, il faut admettre les limites de notre capacité de connaissance et de compréhension du monde extérieur (attitude d’humilité) :
  • il est impossible de donner une explication complète de son fonctionnement => les projets constructivistes sont voués à l’échec (comme la planification socialiste)
  • en sciences sociales, le niveau de connaissance et de prédiction est plus faible qu’en sciences physiques + données sont subjectives => impossible de prédire le futur  (illusion mathématique)
  • Les statistiques peuvent illustrer une théorie, non la vérifier, ni la créer. La théorie doit être 1ère.
  • problème économique principal : la division de la connaissance. Les connaissances de chaque individu dont fragmentaires et limitées, le marché va permettre leur mise en commun.
  • Le prix de marché est un signal qui transmet de l’information, qui indique à l’individu ce qu’il doit faire : produire tel ou tel bien avec telle ou telle méthode, consommer tel ou tel bien. Ce signal est transmis de manière abstraite et impersonnelle. car il s’agit de millions de décisions fondées sur des connaissances diffuses et dispersées entre un très grand nombre d’individus. La planification ne peut produire ce résultat avec la même efficacité.
  • Il développe l’idée d’ordre spontané : les penseurs grecs distinguaient 2 types d’ordre (ordre = diverses institutions humaines), Hayek en rajoute un 3ème qui se situe entre les deux :
  • l’ordre artificiel (taxis) : ordre délibérément construit par l’homme, selon un plan clairement établi et qui répond à un but (ex : entreprise, plan de bataille)
  • l’ordre naturel (kosmos) : ordre qui reflète une structure naturelle préexistante, formé indépendamment de la volonté humaine, sans qu’on l’ait planifié ou construit, qui n’a pas de but (ex : l’organisme en biologie).
  • l’ordre spontané est le résultat de l’action humaine sans être pour autant le fruit d’un dessein humain, sans avoir été planifié ou construit par des individus en vue de servir un but particulier ; un « édifice sans architecte ». Ordre social qui se constitue spontanément par la composition des libres initiatives des individus, indépendamment de la conscience et de la volonté de ses propres acteurs.  (ex : marché, monnaie, langage, droit : ils sont le fruit d’une longue évolution et n’ont pas été créés délibérément par des individus ou des gouvernements)
=>  L’ordre spontané a une efficacité supérieure aux deux autres ordres. La liberté ne produit pas du chaos, bien au contraire, car les actions des individus sont coordonnées par un double système : le droit et les prix.
=> L’ordre spontané est le moyen de contrer les effets de la dispersion de la connaissance
=> Invention du terme « catallaxie » pour désigner l’ordre du marché, du verbe grec katallattein signifiant à la fois échanger, admettre dans la communauté, et faire d’un ennemi son ami.
  • L’illusion macro-économique : la macro-économie recherche des relations causales entre des agrégats statistiques. Son hostilité est due au rejet du scientisme en économie (vouloir appliquer les méthodes de la physique), et au fait que dans tout phénomène économique, le résultat d’un changement donné est déterminé par un grand nombre de variables distinctes, nombre beaucoup trop grand pour que l’esprit humain puisse les maîtriser effectivement. Par exemple, ce qui est significatif ce n’est pas le niveau général des prix mais les prix relatifs.
  • Critique de la théorie de l’équilibre général : les agents sont supposés omniscients ; il faut prendre en compte l’incertitude, les anticipations, le temps.
  • Les fluctuations monétaires sont responsables des fluctuations et des crises économiques. Il utilise la théorie du capital de Böhm-Bawerk.  Enchaînement : baisse du taux d’intérêt de la Banque centrale => faux signal envoyé aux agents => la production de biens d’investissement est rendue plus rentable => allongement du processus de production => surinvestissement => excès de demande de biens de consommation par rapport aux moyens de la satisfaire. La crise  éclate quand le taux d’intérêt remonte, l’investissement ne peut plus être financé. Fausses solutions qui aggravent le mal : expansion du crédit, stimulation artificielle de la demande.
  • Rôle du gouvernement limité à fournir le cadre juridique requis par le jeu du marché car il ne peut disposer de la totalité des informations nécessaires pour gérer l’économie. Hostile au contrôle des prix, aux monopoles d’Etat, à la progressivité de l’impôt sur  le revenu, il souhaite déréglementer, privatiser, dénationaliser la monnaie (abolir le monopole gouvernemental sur le monnaie et permettre l’usage de plusieurs monnaies concurrentes).
  • Droit et liberté : liberté = absence ou le minimum de coercition dans une société. Elle va de pair avec la propriété privée et les droits d’en disposer à sa guise, mais aussi avec l’honnêteté et le respect des contrats. Le droit est le complément indispensable au marché ; les règles juridiques sont issues d’une lente évolution, les plus efficaces s’imposent par un processus de sélection naturelle. Le pouvoir du gouvernement doit lui même être limité par la loi (= l’Etat de droit).
  • Critique du socialisme : il viole les droits des individus (totalitarisme) ; le gouvernement n’a pas l’information nécessaire pour planifier l’économie. L’erreur du socialisme est de croire qu’on peut détruire et reconstruire les institutions, l’économie, le droit, la morale.
  • Il combat à la fois les conservateurs et les socialistes : ils ne comprennent pas l’ordre spontané, le jeu des forces économiques, ils sont prêts à employer la coercition, ils sont nationalistes. Il ne faut pas voir le libéralisme comme situé à mi chemin sur une ligne entre la droite et la gauche. Il faut plutôt voir ces 3 pôles de la pensée comme les 3 sommets d’un triangle.

Murray Rothbard (1926-1995) et Israel Kirzner (né en 1930) prolongent les travaux antérieurs. Autrichien de nom, ce courant est désormais en grande partie américain de nationalité.
  • Défense absolue du libéralisme : les décisions micro-économiques régulent spontanément la société, les mécanismes du marché concurrentiel engendrent le meilleur état social.
  • Distance par rapport à la pensée néoclassique standard : le temps, l’incertitude et les limites de l’esprit humain jouent un rôle crucial.