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L'ECONOMIE EN PREPA HEC
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                   Joël Hermet

Qu'on attaque les riches parce qu'ils sont chiches, pourquoi pas ? Qu'on les bouscule parce qu'à la différence de leurs homologues américains ils n'ont pas encore pris l'habitude de donner à la société une partie de de que celle-ci leur a permis d'être, cela peut se comprendre. Mais qu'on les fustige au nom de ce nouveau mot à la mode, "l'équité", est stupide. Ce n'est pas parce qu'une crise est là qu'il faut rendre les riches moins riches. Sauf à vouloir le décourager, à vouloir le pousser à défiscaliser davantage encore, voire à le condamner à l'exil. D'autres l'ont dit depuis longtemps, car c'est une simple question de bon sens, la redistribution ne rend pas les pauvres moins pauvres. En revanche, elle peut ruiner le pays en dégoûtant ceux qui font sa richesse.

Pour l'heure, il ne fait pas bon être riche en France. On se sert de statistiques faites par l'Insee entre 2004 et 2007 pour montrer que les riches s'enrichissent comme jamais. On attend quelques jours que les esprits s'échauffent, et on laisse filer l'idée d'une nouvelle cotisation pour résoudre la difficile équation de la réforme des retraites, ou bien on explique que pour diminuer le déficit budgétaire il faudra bien un jour ou l'autre augmenter les impôts. Bref, comme ce n'est pas la peur qui a changé de camp, ce sont les chasseurs de riches qui ont retourné leur veste. Il y a trois ans, François Hollande s'en prenait aux riches qui gagnent, selon lui, "plus de 4000 euros par moisé. Aujourd'hui, c'est Nicolas Sarkozy qui est tenté par un coup de matraque sur ceux qui l'ont élu.

Au risque de passer, encore une fois, pour un provocateur, je crois bon de rappeler qu'il n'y a jamais eu autant besoin dans ce pays d'une politique visant à protéger les riches. Permettre aux riches de l'être, et d'être plus riches encore, c'est être sûr qu'il y aura moins de pauvres. A-t-on entendu dire qu'il y a moins de misère dans ce pays depuis que Martin Hirsch a établi son RSA en prenant 1,1 % des revenus financiers ? Bien sûr que non !

Il n'y a pas besoin d'avoir fait Polytechnique pour comprendre que dans le cadre d'une société de perpétuelle redistribution, comme l'a voulu l'alliance gaullo-communiste de l'après-guerre, plus il y a création de richesses, plus les organismes sociaux disposent de moyens d'aides diverses et variées, mais aussi inefficaces que dispendieuses. Il n'y a pas besoin d'être grand clerc pour comprendre que si on laisse tranquille les riches, d'une part on aura une classe moyenne qui aspirera à devenir plus aisée elle aussi, et qui travaillera davantage pour cela. D'autre part, on aura cette partie privilégiée de la population qui dépensera en France plus d'argent, qui laissera dans les caisses de l'Etat plus de TVA, mais aussi plus d'impôts foncier ou de taxe d'habitation. A moins qu'on les pousse à traîner leur ennui à Gstaad ou à Monaco.

Le problème de la France, ce ne sont pas les inégalités contrairement à ce que l'on nous explique, y compris à droite. Le premier mot de otre devise nationale est le superbe mot de "liberté". Mais qui peut s'étonner que la liberté crée de l'inégalité. Il y aura toujours un ingénieur X qui restera ingénieur toute sa vie, et un ingénieur Y qui créera une entreprise, s'enrichira, mais créera aussi des milliers d'emplois. Le fait d'avoir accolé les mots de liberté, d'égalité et de fraternité a entretenu le mythe d'un égalitarisme utopique qui nivellerait forcément la société vers le bas.

A François Hollande qui déclarait fièrement : "Moi, je n'aime pas les riches !", je répondrai que j'aime les riches ! Que j'en voudrais plus dans mon pays, qui souffre cruellement de cette haine des riches et de la richesse. Je rêve que tous nos compatriotes partis pour de tristes raison fiscales reviennent en France développer leur savoir-faire, créer un esprit d'entreprise et dépenser leur argent, sans être inquiété par une incertitude fiscale permanente. J'aimerais enfin qu'aux portes de toutes les perceptions soit gravée cette phrase de Jules Renard : "Il n'est pas nécessaire de mépriser le riche, il suffit de ne pas l'envier".

 

              Arrêtez de tirer sur les riches !

Yves de Kerdrel, Le Figaro, 13 avril 2010


Jules Michelet avait tout compris, à force d'étudier l'Histoire de France par tous les bouts. Il affirmait : "La politique, c'est l'art d'obtenir de l'argent des riches et des suffrages des pauvres, sous prétexte de les protéger les uns des autres." Jamais sa formule n'a été aussi vraie qu'au cours des derniers jours où le débat sur la richesse, le patrimoine, voire les revenus, a pris des allures surréalistes, et naturellement idéologiques. Au point de voir Jean-François Copé affirmer qu'il fallait maintenir le bouclier fiscal... à condition de le trouer, comme une passoire, pour laisser passer les impôts nécessaires en période de crise. On croit rêver !